Marissa de Perrudur

C'est ce à quoi je ressemble a première chose que l’on remarque, chez moi, c’est ma longue chevelure rousse qui n’est pas banale à Camelot. Disons que c’est une particularité plutôt rare de posséder cette couleur de cheveux. D’après mon père, ma mère possédait la même, mais il m’a toujours dit que mes cheveux étaient encore plus beaux. Je possède des yeux verts perçants. Ensuite, je possède une allure plutôt élancée. Je suis très grande pour mon âge, plus grande que la plupart des filles et même des garçons de mon âge et je m’en accommode bien. De plus, je possède une corpulence plutôt fine, m’offrant des atouts. Je ne suis pas très musclée et pourtant, je pratique l’escrime depuis toute petite… Mon apparence est un leurre dont j’aime me servir. Au niveau vestimentaire, j’ai deux styles différents… En effet, je porte des tenues plutôt masculines lorsque j’ai une épée en main, mais la plupart de temps je porte des robes, étant la dame de compagnie de la princesse.

Qui je suis vraiment Il y a deux faces à mon caractère… D’un côté la lionne qui porte une épée et de l’autre côté la dame de compagnie, bien éduquée. Commençons par ma facette la plus sage. Même si j’ai été élevée par un Chevalier, j’ai appris les règles de bienséances qui régissent notre monde. J’ai appris à sourire, à m’incliner, à m’adresser aux gens par leurs titres. Je suis également quelqu’un avec qui on peut tenir une conversation et se confier. D’ailleurs, la princesse aime me confier ses petits secrets qui sont bien gardés avec moi. J’ai toujours apprécié sa compagnie, d’ailleurs, suivant parfois ses conseils pour me comporter comme une dame parfaite.

Et lorsque j’ai une épée dans les mains, la jeune dame s’en va pour un comportement plus masculin. Lorsque j’étais petite, j’étais un véritable garçon manqué, d’ailleurs… Mon père a très vite vu que j’aimais avoir une épée entre les mains et il m’a donc appris à m’en servir, ce qui est rare pour une dame à notre époque. Lorsque je suis comme cela, je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds, n’hésitant pas à remettre en place tous ceux qui critiquent le fait qu’une femme porte une arme. Je n’ai jamais eu peur de cela, d’ailleurs… Par exemple, je n’hésite pas à remettre en place le prince, le battant à chaque fois à l’épée. Les règles voudraient que je le laisse gagner, mais il est clair que je n’aime pas me laisser faire. Le jour où il arrivera à me mettre à terre, c’est qu’il l’aura mérité ! J’ai hérité de cette ferveur que possède mon père, de cette combativité qui fait de lui un grand Chevalier de la Cour de Camelot.

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Derrière l'écran Je m'appelle Charlotte, j'ai 21 ans et j'ai découvert le forum grâce à PRD. J'ai toujours apprécié les Univers médiévaux fantastiques tels que GoT ou Merlin. Alors j'ai sauté sur l'occasion!
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« A qui le tour ? » M’exclamais-je après avoir mis au sol un autre garçon qui avait souhaité me défier dans un petit entraînement. Je me souvenais de leurs sourires, voir même de leurs rires lorsqu’ils m’avaient vu avec une épée en main. N’appréciant pas du tout que l’on se moque de moi, ayant ma petite fierté, digne de celle de mon père, Ser Perceval. Peut-être ignoraient-ils que j’étais la fille d’un Chevalier de la Cour de Camelot ? Je n’en avais strictement aucune idée. À vrai dire, je ne le criais que rarement sur tous les toits, non pas que j’avais honte, loin de là, mais parce que j’étais humble, tout simplement.

« Tu as eu de la chance, jusque-là. » Prit la parole un jeune homme qui était un peu plus grand que moi, me menaçant avec son épée d’entraînement. Un petit sourire s’afficha sur mon visage alors que je le vis avancer dans ma direction.

« La chance n’a rien à voir avec cela. L’entraînement est la clé de toute réussite. » M’inclinais-je doucement, comme le ferait n’importe quelle dame, comme on me l’avait appris dès mon plus jeune âge. Car oui, même si ma mère est morte à ma naissance, mon père m’a confié aux personnes nécessaires pour parfaire mon éducation et me comporter comme une bonne dame de la Cour, prédestinée à devenir proche de la famille Royale comme il l’avait été avec son Roi, feu Sire Arthur Pendragon, premier du nom. J’avais donc appris très vite tous les préceptes, tout ce qui ferait de moi une bonne dame de la Cour. Mais il m’avait surprise avec une épée, frappant un mannequin d’entraînement en pleine soirée. Au début, il n’avait pas vraiment apprécié cela, mais il avait vite compris que je n’étais pas une dame comme les autres. Il décida donc de m’apprendre à me battre à chaque fois que je le demandais, même si c’était dangereux pour une dame. Aujourd’hui, j’étais devenue très douée dans l’art du maniement de l’épée.

Je fis un pas en direction du jeune homme, un petit sourire aux lèvres en faisant un petit geste de dissuasion avec mon épée. C’est lui qui attaqua en premier et nos épées s’entrechoquèrent dans un bruit de métal résonnant. Il fit un pas en arrière et m’attaqua au niveau de mes jambes et je réussis à parer le coup. Je fis un pas en avant rapide pour lui donner un coup d’épaule et prendre l’ascendant sur lui. J’enchainai deux coups d’affilée avant de balayer sa jambe d’appuis avec mon pied et de le mettre au sol, mettant ma pointe de l’épée sur sa gorge, un sourire aux lèvres, devant les rires de ses camarades. Cette fois-ci, ils ne rigolèrent plus de la demoiselle qui portait une épée, mais bien de la personne qui s’était fait battre par cette même demoiselle. Je m’entrainais depuis toute petite avec mon père et même avec le prince Arthur. Ce dernier n’avait jamais réussi à me battre. Jouer de la sorte avec lui m’avait toujours plu, d’ailleurs.

« Il est dangereux de sous-estimer son adversaire. » Ajoutais-je avant de baisser ma garde et de tendre ma main afin de le relever. J’avais gagné leur respect et c’était tout ce qui m’importait, ici. En détournant le regard, je vis mon père, un peu plus loin qui avait également ce petit sourire, comme fier de sa famille. Je m’approchais de lui.

« Beau combat. Ne jamais laisser la colère t’envahir lorsque tu n’as pas l’atout physique. Tu compenses par ta patience et ton intelligence. »
« Merci, père. » En effet, je n’avais pas l’atout physique contre les hommes, car j’avais moins de muscle, mais je compensais grâce à mon agilité et à mon intelligence dans le combat, patientant jusqu’à ce que je trouve une faille chez lui.
« La princesse t’attend. Va donc te changer, je doute qu’elle désire croiser le fer en ta compagnie. »

Je fis un petit sourire à mon père en m’inclinant doucement, allant ranger mon épée et me dirigeant vers mes appartements pour me changer. J’avais l’habitude de me revêtir comme un garçon lorsque je me trouvais sur le terrain d’entraînement, mais je possédais également de nombreuses robes en ma compagnie. Je jonglais à chaque fois entre ces deux personnalités de dame avec une épée et de dame de compagnie. Les deux me convenaient parfaitement bien, appréciant au plus haut point la compagnie de la princesse de Camelot, tout comme celle de son frère, d’ailleurs. Beaucoup trouvait cela bizarre que je tienne une épée, mais j’avais toujours considéré qu’une dame devait pouvoir se défendre. Et puis, la princesse ne se sentait-elle pas en sécurité à mes côtés ?

Lorsque j’étais plus petite, on me confondait parfois avec un garçon, car j’agissais comme tel, comme un véritable garçon manqué, digne fille de mon père, probablement. Mais au fil des âges, je me suis de plus en plus efféminée, gardant cette touche masculine lorsque je portais une épée en main. Aujourd’hui, je suis une véritable dame, charmante et souriante comme on me demande de l’être, me prêtant très facilement au jeu de pouvoir qu’est la Cour Royale. Je n’ai jamais prétendu être au-dessus du rang que j’étais. Après tout, mon père n’était pas noble de naissance, il a acquis cette noblesse grâce à son courage et je compte bien me montrer digne du parcours qu’a accompli mon père. Ma situation me convient très bien, je ne prétends pas vouloir me marier à un bon parti afin de gagner des titres… Pour le moment, ce n’est pas ce qui est prévu en tout cas.